Historique :
Les Servannais toujours soucieux de parfaire leur église, et de la parer de ce qu'il y a de mieux, passent commande en 1881 à Aristide Cavaillé-Coll d'un Grand Orgue de tribune de 36 jeux sur 3 claviers et pédalier. Cavaillé-Coll est choisi face à trois autres concurrents, Debierre, Stolz et Claus, alors que le projet de Cavaillé Coll était le plus cher, soit 72 000 Francs ! (Le buffet à lui seul, en bois de Russie, dessiné par Alphonse Simil, à coûté 17 000 Francs).
C'est le 567ème instrument sorti de la Manufacture Cavaillé-Coll.
Il est construit de 1884 à 1885, Cavaillé-Coll ajoutera un jeu supplémentaire, ce qui porte donc l’instrument à 37 jeux. Il est inauguré le 2 Février 1885 par son titulaire, Constant Bricout, et béni par Monseigneur Place.
L'instrument fera l'unanimité et l'admiration de tous dès son inauguration, on souligne notamment "la finesse de ses jeux de détail, la rondeur de ses fonds et la noblesse de ses anches".
Un relevage est effectué en 1911 par Charles Mutin, sans aucune modification.
Il restera ainsi jusqu'en 1961, où l'on décide de le restaurer et de le modifier selon la mode Néo-classique (courant né dans les années 1930), époque qui était alors en pleine redécouverte des instruments baroque et de sa musique.
On modifie fortement l'instrument dans ce sens en supprimant certains jeux jugés trop « sombres », trop « romantiques », et en déplaçant ou ajoutant de nouveaux jeux plus « clairs », plus « scintillants » permettant de jouer de la musique ancienne. Les travaux furent effectués par Othon Wolf (facteur d'orgue à Rennes) et Pierre Chéron (qui se chargea de l'harmonisation) de 1961 à 1962 et inauguré le 1er avril 1962.
Malgré ces transformations, l'instrument a tout de même conservé une forte emprunte Cavaillé-Coll.
Il est classé Monument Historique en même temps que l'Orgue de Chœur, le 24 Novembre 1980.
Les modifications de 1961 n'étaient heureusement pas irréversibles : en effet, par économie de moyens, la majeure partie des tuyaux est restée sur place et fut simplement réutilisée et modifiée, sans compter l’harmonie consciencieuse de Pierre Chéron. Il était donc possible de reconstituer l'instrument tel qu'il était à l'origine.
Ce délicat travail fut confié à Philippe Emeriau (d'Angers), qui restaura l'instrument de 1987 à 1989, avec la participation de Jean-Pascal Villard pour l'harmonisation, le tout sous la maîtrise d'œuvre de Jean-Pierre Decavèle.
Cet instrument est certainement l'un des plus beaux de Bretagne, et est considéré et reconnu par la majorité des musiciens et spécialistes comme l'une des plus belles réalisations d'Aristide Cavaillé-Coll.
Il est à noter qu'il fait partie des rares grands instruments construits entièrement par Cavaillé-Coll (tuyauterie et buffet). En général, pour les grands instruments, Cavaillé-Coll réutilisait en partie le matériel des instruments précédents (comme c'est le cas par exemple à Notre-Dame de Paris, Saint-Sernin de Toulouse, Saint-Ouen de Rouen, Saint-Etienne de Caen, Saint-Sulpice de Paris, etc...). Dans les mêmes exemples de grands instruments entièrement neufs de Cavaillé-Coll, citons Saint-François-de-Sales de Lyon, Notre-Dame-d'Auteuil de Paris et la Cathédrale Saint-Pierre de Lisieux.
Composition :
I-Grand-Orgue (56 notes) II-Positif expressif (56 notes) III-Récit expressif (56 notes)
Montre 16' Bourdon 8' Flûte traversière 8'
Bourdon 16' Diapason 8' Viole de gambe 8'
Montre 8' Unda Maris 8' Voix céleste 8'
Bourdon 8' Flûte douce 4' Flûte octaviante 4'
Flûte harmonique 8' Flageolet 2' Octavin 2'
Salicional 8' Nazard 2' 2/3 Trompette 8'
Prestant 4' Carillon I à II rangs Basson-Hautbois 8'
Flûte douce 4' Basson 8' Voix Humaine 8'
Doublette 2' Clarinette 8'
Quinte 2' 2/3
Plein jeu V rangs
Basson 16'
Trompette 8'
Clairon 4'
Pédale (30 notes)
Contrebasse 16'
Basse 8'
Octave 4'
Bombarde 16'
Trompette 8'
Clairon 4'
Tirasses: I, II, III.
Accouplements en 8': II/I, III/I, III/II
Accouplements en 16': I/I, II/I, III/I
Appel de la machine Barker Grand-Orgue
Appels d'Anches : Ped, I, II, III
Trémolo II et III
Jeux en italique : Fonctionnent par appels d’anches
Les Servannais toujours soucieux de parfaire leur église, et de la parer de ce qu'il y a de mieux, passent commande en 1881 à Aristide Cavaillé-Coll d'un Grand Orgue de tribune de 36 jeux sur 3 claviers et pédalier. Cavaillé-Coll est choisi face à trois autres concurrents, Debierre, Stolz et Claus, alors que le projet de Cavaillé Coll était le plus cher, soit 72 000 Francs ! (Le buffet à lui seul, en bois de Russie, dessiné par Alphonse Simil, à coûté 17 000 Francs).
C'est le 567ème instrument sorti de la Manufacture Cavaillé-Coll.
Il est construit de 1884 à 1885, Cavaillé-Coll ajoutera un jeu supplémentaire, ce qui porte donc l’instrument à 37 jeux. Il est inauguré le 2 Février 1885 par son titulaire, Constant Bricout, et béni par Monseigneur Place.
L'instrument fera l'unanimité et l'admiration de tous dès son inauguration, on souligne notamment "la finesse de ses jeux de détail, la rondeur de ses fonds et la noblesse de ses anches".
Un relevage est effectué en 1911 par Charles Mutin, sans aucune modification.
Il restera ainsi jusqu'en 1961, où l'on décide de le restaurer et de le modifier selon la mode Néo-classique (courant né dans les années 1930), époque qui était alors en pleine redécouverte des instruments baroque et de sa musique.
On modifie fortement l'instrument dans ce sens en supprimant certains jeux jugés trop « sombres », trop « romantiques », et en déplaçant ou ajoutant de nouveaux jeux plus « clairs », plus « scintillants » permettant de jouer de la musique ancienne. Les travaux furent effectués par Othon Wolf (facteur d'orgue à Rennes) et Pierre Chéron (qui se chargea de l'harmonisation) de 1961 à 1962 et inauguré le 1er avril 1962.
Malgré ces transformations, l'instrument a tout de même conservé une forte emprunte Cavaillé-Coll.
Il est classé Monument Historique en même temps que l'Orgue de Chœur, le 24 Novembre 1980.
Les modifications de 1961 n'étaient heureusement pas irréversibles : en effet, par économie de moyens, la majeure partie des tuyaux est restée sur place et fut simplement réutilisée et modifiée, sans compter l’harmonie consciencieuse de Pierre Chéron. Il était donc possible de reconstituer l'instrument tel qu'il était à l'origine.
Ce délicat travail fut confié à Philippe Emeriau (d'Angers), qui restaura l'instrument de 1987 à 1989, avec la participation de Jean-Pascal Villard pour l'harmonisation, le tout sous la maîtrise d'œuvre de Jean-Pierre Decavèle.
Cet instrument est certainement l'un des plus beaux de Bretagne, et est considéré et reconnu par la majorité des musiciens et spécialistes comme l'une des plus belles réalisations d'Aristide Cavaillé-Coll.
Il est à noter qu'il fait partie des rares grands instruments construits entièrement par Cavaillé-Coll (tuyauterie et buffet). En général, pour les grands instruments, Cavaillé-Coll réutilisait en partie le matériel des instruments précédents (comme c'est le cas par exemple à Notre-Dame de Paris, Saint-Sernin de Toulouse, Saint-Ouen de Rouen, Saint-Etienne de Caen, Saint-Sulpice de Paris, etc...). Dans les mêmes exemples de grands instruments entièrement neufs de Cavaillé-Coll, citons Saint-François-de-Sales de Lyon, Notre-Dame-d'Auteuil de Paris et la Cathédrale Saint-Pierre de Lisieux.
Composition :
I-Grand-Orgue (56 notes) II-Positif expressif (56 notes) III-Récit expressif (56 notes)
Montre 16' Bourdon 8' Flûte traversière 8'
Bourdon 16' Diapason 8' Viole de gambe 8'
Montre 8' Unda Maris 8' Voix céleste 8'
Bourdon 8' Flûte douce 4' Flûte octaviante 4'
Flûte harmonique 8' Flageolet 2' Octavin 2'
Salicional 8' Nazard 2' 2/3 Trompette 8'
Prestant 4' Carillon I à II rangs Basson-Hautbois 8'
Flûte douce 4' Basson 8' Voix Humaine 8'
Doublette 2' Clarinette 8'
Quinte 2' 2/3
Plein jeu V rangs
Basson 16'
Trompette 8'
Clairon 4'
Pédale (30 notes)
Contrebasse 16'
Basse 8'
Octave 4'
Bombarde 16'
Trompette 8'
Clairon 4'
Tirasses: I, II, III.
Accouplements en 8': II/I, III/I, III/II
Accouplements en 16': I/I, II/I, III/I
Appel de la machine Barker Grand-Orgue
Appels d'Anches : Ped, I, II, III
Trémolo II et III
Jeux en italique : Fonctionnent par appels d’anches